
À la rencontre de Grégory Bernard : un musicien philosophe en quête d’harmonie
Né à Ivry-sur-Seine, élevé entre instabilité, familles d’accueil, voyages en mer et méditations au soleil couchant, Grégory Bernard a fait de la musique une manière de vivre — simple, libre, tournée vers l’harmonie. Diffusé pour la première fois le 21 décembre 2021.
Résumé
De l’enfance dans un fort militaire à Ivry aux familles d’accueil, des fêtes clandestines sous la pleine lune aux traversées de l’Atlantique, puis la méditation quotidienne sur le Vieux-Port de Marseille : le parcours de Grégory Bernard ressemble à une mue permanente. Installé à Millau, il chante Brassens en EHPAD, joue en cafés-concerts et compose avec son groupe Al Camélia — une alchimie de vie et de musique.
Idée-force : « On ne choisit pas les vagues, mais on choisit comment les traverser. »
Une enfance hors du commun
Né à Ivry-sur-Seine (fort militaire), fils d’un garde républicain et d’une mère hospitalière, Grégory grandit entre séparations et instabilité. Très tôt, les familles d’accueil lui apprennent la rigueur — parfois dure — et un sens aigu de la justice : faire respecter l’équilibre quand il manque.
« La justice est fondamentale. Si elle n’est pas présente, alors je m’en charge. »
— Grégory Bernard
De la technique à la musique
Après un BTS et un passage en musicologie, il bascule pleinement vers la scène. À Marseille, il organise des fêtes lunaires au cœur des calanques : musiciens, marche de nuit, bain sous la lune, feux pour se réchauffer — une célébration libre du vivant.
Voyages en mer et quête intérieure
Cap-Vert, Canaries, Antilles, Bahamas, Bermudes… La mer lui enseigne l’humilité et le cap. De retour, il entre dans une pratique quotidienne de méditation au soleil couchant : « regarder la lumière tomber sur le port » pendant des années, apprivoiser la respiration, la présence, la paix.
Sa vision s’affine : tout est vivant, et nos consciences tissent un grand organisme. La liberté n’est pas le refus des lois, mais l’accord avec les lois du vivant.
Millau, la musique partagée
Installé à Millau, père d’une petite Vénus, il choisit une vie simple : Brassens en EHPAD, cafés-concerts, et le groupe Al Camélia — « l’alchimie » — où chaque répétition est un travail de joie et d’équilibre.
La scène devient un miroir : accueillir ce qui vient, affiner l’écoute, transformer la tension en musique.
« Suivre son courant » : une vision du monde
Contre la tentation du contrôle total, Grégory prône la liberté et l’écoute du vivant. La nature a des lois : on peut tenter de les forcer, ou apprendre à surfer avec elles. Son image fétiche : la rivière qui, si besoin, « détruit les barrages » pour retrouver sa voie.
Conclusion
Musicien, marin, méditant, père : Grégory Bernard incarne une trajectoire de métamorphose. À Millau, il poursuit une quête simple et exigeante : respirer, transmettre, et rester en harmonie.
Carte d’identité
- Nom : Grégory Bernard
- Origines : Ivry-sur-Seine (Val‑de‑Marne)
- Ville : Millau (Aveyron)
- Activités : auteur‑interprète, concerts, EHPAD
Jalons de vie
« Je suis mon courant, comme une rivière. »
— Grégory Bernard